lundi 2 mars 2009

1er Dimanche in Quadragesima - B

Chers frères et sœurs,

Depuis mercredi dernier, Mercredi des Cendres, nous sommes « entrés » dans le Temps du Carême. Le mot Carême vient du latin « quadragesima » qui veut dire quarantaine. Le temps du Carême est donc un temps d’une quarantaine de jours destinés à préparer nos cœurs jusqu’à la grande et belle nuit de Pâques au cours de laquelle nous célèbrerons la Résurrection du Christ. Ce sera ainsi l’occasion de raviver en nous la grâce de notre propre baptême, le don de l’Esprit-Saint qui, comme saint Pierre nous l’affirmait dans la deuxième lecture, nous fait participer, dès ici-bas, à la résurrection et à la glorification de Jésus.


Mais participer à la résurrection et à la glorification de Jésus, c’est prendre conscience et accepter, également, de mettre nos pas à la suite du Christ, autrement dit, accepter de s’engager dans le sillage de sa vocation rédemptrice. Car il n’y a pas de Dimanche de Pâques sans Vendredi Saint.


S’engager dans le sillage de la vocation rédemptrice du Christ, c’est donc, comme nous le disait à nouveau saint Pierre dans la deuxième lecture, c’est s’engager envers Dieu avec une conscience droite. S’engager envers Dieu avec une conscience droite, c’est s’engager en toute loyauté dans l’Alliance divine que le Seigneur nous propose CONTRE celui que Jésus appelle Satan : le Tentateur de l’homme, celui qui, par jalousie à cause de la gloire qui nous est promise en Jésus-Christ, souhaite tous nous dérouter et nous détourner dans la révolte, la violence et l’impasse du péché, à l’exemple des contemporains de Noé.


Mais alors en quoi, précisément, consiste notre engagement dans l’Alliance divine ?


La conclusion de l’Évangile d’aujourd’hui nous l’enseigne par la bouche même de Jésus : Il faut se convertir au Règne de Dieu et croire à l’Évangile. Deux paroles du Christ qui, précisément, avec l’imposition des cendres, constituent le rite liturgique et symbolique de l’Entrée du chrétien en Carême.


Mais que signifient, exactement, ces deux paroles : Se convertir au Règne de Dieu et croire à l’Évangile ?


Se convertir au Règne de Dieu, c’est accepter de se laisser retourner par l’amour de Dieu, lui qui est le créateur de la vie, de notre vie. C’est accepter de se mettre au service du bien en faisant soi-même ce qui est bien à ses yeux. Bref, se convertir au Règne de Dieu, c’est accepter qu’advienne le Bien dans notre vie, quitte pour cela, à se détourner radicalement d’habitudes ou d’attitudes que l’on sait (par la conscience morale) ou que Dieu nous révèle (par les Dix commandements) diamétralement opposées à notre bonheur véritable.


Enfin, croire à l’Évangile, c’est accepter de fixer nos yeux sur Jésus-Christ et croire, à travers les faits et gestes qui ont jalonné son existence terrestre que, quelles que soient les infidélités de l’homme, nos infidélités, Dieu ne nous retire jamais la possibilité de nous réconcilier avec lui. Dieu ne nous retire jamais le bénéfice de l’Alliance divine qu’il nous propose.


Chers frères et sœurs, que l’homélie de ce premier dimanche de Carême devienne pour nous l’occasion d’opter librement sur l’orientation décisive que nous voulons donner à notre existence. Profitons de ces quarante jours de Carême pour incarner concrètement, avec une conscience droite, notre engagement envers Dieu. Particulièrement à travers les trois efforts traditionnellement constitutifs du Carême :


1. Le jeûne, pour prendre conscience et attester au monde que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole de Dieu.
2. La prière, pour prendre conscience et attester au monde qu’on ne peut pas réussir sa vie sans prendre du temps avec Dieu et pour Dieu.
3. L’aumône et le partage, pour prendre conscience et attester au monde que l’homme est essentiellement appelé au don, au don de soi.


Que le Seigneur nous accorde, à tous et à chacun, un bon et saint Carême 2009 ! AMEN.

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