Chers frères et sœurs,
Depuis trois dimanches, nous avons successivement découvert, à travers des faits et gestes opérés par Jésus, que ce soit son enseignement à Capharnaüm, ou la guérison de la belle-mère de Simon ou encore celle du lépreux de dimanche dernier, nous avons découvert l’étendue et la réalité de ses pouvoirs messianiques. Plus encore, nous avons découvert que la manifestation des pouvoirs messianiques du Christ s’était révélée intimement liée à sa propre volonté, une volonté particulièrement sensible à la détresse de l’homme.
Et, aujourd’hui, le récit de la guérison de ce paralytique nous confirme, à travers la rémission des péchés que Jésus accorde explicitement au paralytique, l’enseignement que les trois précédents récits de guérison, pris dans leur ensemble, nous avaient permis de mettre en évidence : Jésus agit bel et bien en SON Nom, avec Puissance et Autorité, comme Dieu seul, par définition, est en mesure de le faire.
Et c’est bien ce qu’ont compris, d’ailleurs, scandalisés, les quelques scribes qui furent témoins de la scène. Ces scribes, en effet, nous dit-on, raisonnaient en eux-mêmes et se disaient : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Qui donc peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ? »
Oui, pourquoi cet homme, Jésus, parle-t-il ainsi ? C’est la question fondamentale, aujourd’hui, à la quelle les scribes nous pressent de répondre, à nous qui avons été aussi témoins de la scène, du moins en esprit et en vérité, par la puissance de notre foi, de notre crédibilité en l’Évangile.
Jésus parle en son Nom, avec Puissance et Autorité, comme Dieu seul est en mesure de le faire, afin de nous amener à croire, PROGRESSIVEMENT, qui il est vraiment, au-delà du voile de son humanité.
Ainsi, à travers les différents miracles qu’il a opérés depuis le commencement de sa vie publique, Jésus s’est manifesté comme un homme radicalement différent des autres hommes de son temps.
Mais Jésus ne s’est pas seulement manifesté comme un homme incomparable. Mais comme quelqu’un qui, à travers ses gestes et ses paroles, accrédite, en quelque sorte, sa prétention inouïe d’agir comme Dieu, à la manière de Dieu.
Enfin, les guérisons corporelles que Jésus a réalisées se révèlent en fait, comme des signes destinés à ouvrir les yeux de notre foi sur l’avènement de ce monde Nouveau, auquel le prophète Isaïe nous faisait allusion en première lecture, en annonçant la Rémission prochaine des péchés d’Israël.
Bref, Jésus réalise des signes messianiques, c’est-à-dire des signes qui manifestent qu’il est bien le Messie, celui en qui Dieu a placé toute sa confiance et remis le jugement du monde (Matth., 25, 31). D’où, l’expression « Fils de l’Homme » que Jésus emploie pour la première fois dans l’Évangile de Marc. Cette expression, en effet, est un titre messianique que nous trouvons dans le Livre de Daniel, dont le genre littéraire appartient à celui de l’apocalyptique juive. Ce titre fait donc allusion non seulement à la fin des temps mais aussi à un mystérieux personnage céleste, que Daniel nous présente comme envoyé par Dieu pour juger les hommes à la fin du monde.
À travers l’utilisation de ce titre messianique que Jésus associe à sa revendication d’avoir personnellement remis les péchés du paralytique, Jésus manifeste ainsi qu’il prend une sérieuse distance par rapport à l’idéalisme messianique des scribes. Le Jugement de Dieu sur le monde ne sera pas une condamnation irrévocable des pécheurs mais une déconcertante miséricorde à leur égard.
C’est d’ailleurs tout le sens de la deuxième lecture que nous avons entendue. En Jésus, Dieu a prononcé à la face du monde entier un « OUI » fondamental en faveur de la rémission des péchés.
Remarquons, pour conclure, et surtout pour faire écho à notre vie aujourd’hui, que sans l’audace et l’ingéniosité de la foi de ces quatre hommes qui avaient porté le paralytique à Jésus, le miracle n’aurait sans doute jamais eu lieu.
C’est dire que nous avons, nous aussi, quel que soit, l’immobilisme dans lequel nous paralyse le péché dans notre démarche de réconciliation avec Dieu, nous avons, nous aussi besoin d’être portés par la prière des autres et donc, de nous faire nous-mêmes porteurs de la souffrance des hommes, en intercédant pour eux auprès de Dieu. Alors qui, cette semaine, vais-je porter dans ma prière ? À quelle situation de détresse, autour de moi, vais-je être particulièrement attentif ?
AMEN.
lundi 23 février 2009
lundi 16 février 2009
6e Dimanche per annum - B
Chers frères et sœurs,
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, saint Marc nous rapporte comment Jésus a miraculeusement guéri un lépreux qui, reconnaissant sans doute en Jésus un être exceptionnel, s’était spontanément agenouillé devant lui.
Quelle que fut réellement la foi de ce lépreux envers Jésus, sa démarche, pour les mentalités bibliques de l’époque, comportait donc, en elle-même, une certaine audace religieuse, puisqu’elle transgressait, littéralement, les prescriptions juridiques que Moïse et Aaron avaient transmises aux prêtres d’alors, qu’on appelait les Lévites. D’où les quelques lignes du Livre du Lévitique que nous avons entendues en première lecture. À l’origine, la loi se voulait principalement au service d’une mesure sanitaire indispensable : endiguer la contagion d’une terrible maladie en tenant physiquement les lépreux à l’écart de toute population. Mais, hélas, la mise à l’écart d’un lépreux, excluant toute participation possible à la vie sociale et religieuse de sa ville, la loi apparaissait d’abord, aux yeux de tous, comme l’expression d’une condamnation divine envers tel ou tel péché qu’aurait inévitablement commis le malheureux atteint de la lèpre. Et c’est ainsi que la lèpre, pour beaucoup, était quasiment devenue synonyme de péché. On ne pouvait donc pas en être guéri, mais seulement purifié.
À travers la guérison miraculeuse du lépreux, comme il le fera d’ailleurs plus-tard avec un paralytique, Jésus réalise un signe du Royaume messianique qu’il est venu inaugurer. Un signe qui manifeste non seulement la réalité et l’étendue de ses pouvoirs messianiques sur toute chair mais qui manifeste, également, qu’il est venu remettre les péchés de l’homme et le restaurer dans son être relationnel.
Et la manifestation de ce pouvoir, nous précise saint Marc, est intimement liée à la propre volonté de Jésus. En effet, à la demande du lépreux, Jésus n’avait pas rétorqué : « Je le peux, sois purifié ! » mais : « Je le VEUX, sois purifié ! » L’insistance de Jésus ne porte donc pas tant sur son pouvoir de guérison mais bien sur son VOULOIR.
Ainsi, après nous avoir révélé l’autorité et la nouveauté de l’enseignement de Jésus à la synagogue de Capharnaüm, après nous avoir révélé la réalité et l’étendue de ses pouvoirs messianiques suite à la guérison de la belle-mère de Simon, saint Marc nous révèle, aujourd’hui, dans le récit de cette nouvelle guérison, saint Marc nous révèle que le Christ agit bel et bien en son Nom propre, comme Dieu seul est en mesure de le faire.
Bref, avec le récit de la prédication de Jésus à Capharnaüm, avec le récit de la guérison de la belle-mère de Simon, avec le récit de la guérison du lépreux, le premier chapitre de l’Évangile selon saint Marc nous invite à découvrir que Jésus est le Messie, celui qui agit au Nom, avec la Puissance et l’Autorité de Dieu.
Mais le récit d’aujourd’hui nous révèle aussi que la volonté de Jésus est mystérieusement sensible à la souffrance de l’homme, au point même d’être saisi de pitié pour lui, au point même de s’émouvoir jusqu’à prendre sa place. En effet, nous relate saint Marc, ayant personnellement TOUCHÉ le lépreux, Jésus ne pouvait plus ouvertement, c’est-à-dire aux yeux de la loi juive, Jésus ne pouvait plus ouvertement entrer dans une ville. Mais on venait à lui de partout.
Nous avons là, en filigrane, tout le drame de la croix qui se profile déjà à l’horizon. Jésus est venu prendre la place de l’homme pécheur. Par amour pour les siens, comme le dit saint Paul aux Romains (8, 3), le Fils de Dieu a revêtu une chair de péché afin de condamner le péché dans sa chair, sur le bois de la croix. Et élevé de terre, Jésus attire à lui tous les hommes. C’est vers lui que tous nos regards convergent et c’est en regardant ses plaies que nous pouvons réellement croire que nous sommes guéris, car c’est nos péchés qu’il portait dans sa chair.
Comme saint Paul nous y exhortait donc dans la deuxième lecture, prenons le Christ pour modèle. Ne restons pas insensibles à la souffrance des autres, particulièrement envers celle de personnes que des lois, maladies (drogue, alcool, sida, trisomie) ou situations diverses excluent ou marginalisent.
Quelle attitude, concrètement, vais-je prendre cette semaine envers toutes ces personnes ? Ne passons pas à côté de ses questions essentielles.
AMEN.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, saint Marc nous rapporte comment Jésus a miraculeusement guéri un lépreux qui, reconnaissant sans doute en Jésus un être exceptionnel, s’était spontanément agenouillé devant lui.
Quelle que fut réellement la foi de ce lépreux envers Jésus, sa démarche, pour les mentalités bibliques de l’époque, comportait donc, en elle-même, une certaine audace religieuse, puisqu’elle transgressait, littéralement, les prescriptions juridiques que Moïse et Aaron avaient transmises aux prêtres d’alors, qu’on appelait les Lévites. D’où les quelques lignes du Livre du Lévitique que nous avons entendues en première lecture. À l’origine, la loi se voulait principalement au service d’une mesure sanitaire indispensable : endiguer la contagion d’une terrible maladie en tenant physiquement les lépreux à l’écart de toute population. Mais, hélas, la mise à l’écart d’un lépreux, excluant toute participation possible à la vie sociale et religieuse de sa ville, la loi apparaissait d’abord, aux yeux de tous, comme l’expression d’une condamnation divine envers tel ou tel péché qu’aurait inévitablement commis le malheureux atteint de la lèpre. Et c’est ainsi que la lèpre, pour beaucoup, était quasiment devenue synonyme de péché. On ne pouvait donc pas en être guéri, mais seulement purifié.
À travers la guérison miraculeuse du lépreux, comme il le fera d’ailleurs plus-tard avec un paralytique, Jésus réalise un signe du Royaume messianique qu’il est venu inaugurer. Un signe qui manifeste non seulement la réalité et l’étendue de ses pouvoirs messianiques sur toute chair mais qui manifeste, également, qu’il est venu remettre les péchés de l’homme et le restaurer dans son être relationnel.
Et la manifestation de ce pouvoir, nous précise saint Marc, est intimement liée à la propre volonté de Jésus. En effet, à la demande du lépreux, Jésus n’avait pas rétorqué : « Je le peux, sois purifié ! » mais : « Je le VEUX, sois purifié ! » L’insistance de Jésus ne porte donc pas tant sur son pouvoir de guérison mais bien sur son VOULOIR.
Ainsi, après nous avoir révélé l’autorité et la nouveauté de l’enseignement de Jésus à la synagogue de Capharnaüm, après nous avoir révélé la réalité et l’étendue de ses pouvoirs messianiques suite à la guérison de la belle-mère de Simon, saint Marc nous révèle, aujourd’hui, dans le récit de cette nouvelle guérison, saint Marc nous révèle que le Christ agit bel et bien en son Nom propre, comme Dieu seul est en mesure de le faire.
Bref, avec le récit de la prédication de Jésus à Capharnaüm, avec le récit de la guérison de la belle-mère de Simon, avec le récit de la guérison du lépreux, le premier chapitre de l’Évangile selon saint Marc nous invite à découvrir que Jésus est le Messie, celui qui agit au Nom, avec la Puissance et l’Autorité de Dieu.
Mais le récit d’aujourd’hui nous révèle aussi que la volonté de Jésus est mystérieusement sensible à la souffrance de l’homme, au point même d’être saisi de pitié pour lui, au point même de s’émouvoir jusqu’à prendre sa place. En effet, nous relate saint Marc, ayant personnellement TOUCHÉ le lépreux, Jésus ne pouvait plus ouvertement, c’est-à-dire aux yeux de la loi juive, Jésus ne pouvait plus ouvertement entrer dans une ville. Mais on venait à lui de partout.
Nous avons là, en filigrane, tout le drame de la croix qui se profile déjà à l’horizon. Jésus est venu prendre la place de l’homme pécheur. Par amour pour les siens, comme le dit saint Paul aux Romains (8, 3), le Fils de Dieu a revêtu une chair de péché afin de condamner le péché dans sa chair, sur le bois de la croix. Et élevé de terre, Jésus attire à lui tous les hommes. C’est vers lui que tous nos regards convergent et c’est en regardant ses plaies que nous pouvons réellement croire que nous sommes guéris, car c’est nos péchés qu’il portait dans sa chair.
Comme saint Paul nous y exhortait donc dans la deuxième lecture, prenons le Christ pour modèle. Ne restons pas insensibles à la souffrance des autres, particulièrement envers celle de personnes que des lois, maladies (drogue, alcool, sida, trisomie) ou situations diverses excluent ou marginalisent.
Quelle attitude, concrètement, vais-je prendre cette semaine envers toutes ces personnes ? Ne passons pas à côté de ses questions essentielles.
AMEN.
mardi 10 février 2009
5e Dimanche per annum - B
Chers frères et sœurs,
Comme vous l’avez entendu, l’Évangile d’aujourd’hui fait immédiatement suite à celui de dimanche dernier, au cours duquel Jésus manifesta publiquement l’autorité de son enseignement. Mais, aujourd’hui, à travers le récit de la guérison de la belle-mère de Simon, saint Marc veut nous dire autre chose… quelque chose d’essentiel quant à la personne et à la mission de Jésus.
Tout d’abord, c’est un jour de sabbat que Jésus opère cette guérison. Et si, à la suite de ce miracle, on lui amènera d’autres malades, ce ne sera qu’après le coucher du soleil, autrement dit le jour suivant, quand prendra fin le sabbat, selon les usages du calendrier juif. Ce détail n’est pas sans importance. Dans la théologie juive, en effet, le sabbat était, pour l’homme, le Jour du Seigneur, c’est-à-dire le Jour, par excellence, où l’homme, délivré de toute servitude, pouvait alors entièrement, âme et corps, se consacrer au service de Dieu.
En guérissant donc un jour de Sabbat, Jésus manifeste, pour ainsi dire, le sens salvifique de sa venue : délivrer l’homme de l’esclavage du Mal, de l’esclavage de ses péchés, dont la fièvre, selon la mentalité biblique de l’époque, était un symptôme symbolique (cf. Deut., 28, 21 et Lév., 26, 16). À travers le miracle opéré, Jésus accrédite ainsi sa messianité, c’est-à-dire la raison essentielle pour laquelle lui, le Verbe du Père, est sorti de son éternité silencieuse pour proclamer à tous la Bonne Nouvelle du Salut, l’Évangile de Dieu. Jésus est le Messie, celui qui est venu guérir et attendrir le cœur de l’homme que le péché avait blessé et endurci à l’accueil de la Parole de Dieu.
Avez-vous remarqué, par ailleurs, comment se termine le récit de la guérison de la belle-mère de Simon ?
Aussitôt levée, ressuscitée, nous rapporte saint Marc en grec, la belle-mère de Simon se mit à servir Jésus et ses disciples. Là encore, ce détail n’est pas anodin. Pour Marc, il nous invite à lire entre les lignes, à découvrir plus profondément encore, qui est véritablement Jésus. Non pas un marabout quelconque mais la Parole même de Dieu : le Rédempteur de l’homme.
En effet, le Jour du sabbat, je viens de le dire, était un jour consacré au Seigneur. Un jour, par conséquent, au cours duquel il était scrupuleusement interdit de travailler. Si donc l’évangéliste prend soin de nous rapporter qu’aussitôt guérie, la belle-mère de Simon se mit à servir Jésus, alors que nous sommes toujours en plein sabbat, n’est-ce pas pour nous donner à comprendre, qu’à travers l’événement existentiel de sa guérison miraculeuse, de sa « résurrection », de ce contact intime avec la main du Christ, la belle-mère de Simon avait immédiatement discerné, en Jésus, non seulement le Messie, mais plus encore : Dieu lui-même, en personne. Autrement dit, l’Unique, le Seul pour qui il soit permit, LE jour de sabbat, le Seul pour qui il soit permis de se mettre en tenue de service, dans l’action de grâce, le culte et la prière.
C’est là, chers frères et sœurs, une expérience existentielle de foi que chacun d’entre nous a la possibilité de vivre à son tour, à condition d’accepter de nous laisser saisir par le Christ, particulièrement à travers les sacrements de l’Église qui sont, pour ainsi dire, comme des gestes par lesquels Dieu vient à notre rencontre, prendre notre main, soigner nos blessures et ainsi nous révéler que nous avons du prix à ses yeux, que notre existence vaut la peine d’être vécue, particulièrement dans le service de l’amour.
« Tout le monde te cherche », avait chuchoté Simon à l’oreille de Jésus en prière, à l’aurore du jour qui succéda à celui de la guérison de sa belle-mère… Et Jésus lui a répondu : « Allons ailleurs, dans les bourgs voisins. » Quelles curieuses paroles…
À travers la quête d’un sens à donner à son existence, on peut dire, aujourd’hui encore plus qu’hier, que tout le monde cherche Dieu, même les jeunes qui, pourtant, paraissent si éloignés de la question de Dieu. Tout le monde cherche Dieu, mais, hélas ! Tout le monde ne le trouve pas nécessairement. Pourquoi ? Parce qu’il faut, pour cela, accepter, dans la confiance de la foi, d’écouter le Christ dans « l’ailleurs spirituel » où lui-même ne cesse de se rendre pour annoncer l’Évangile, la Parole de Dieu.
Cet « ailleurs spirituel » peut être territorial : une localité voisine de la nôtre où, désormais, l’Évangile doit être annoncé, où l’Eucharistie doit être célébrée. Mais il peut être aussi, et plus encore, à l’intérieur de nous-mêmes, dans ce petit coin intime de l’âme et qu’on appelle la conscience morale.
La conscience morale de l’homme, disons-le ainsi, est comme une « Galilée spirituelle » où la voix de Dieu, en dépit de tout ce qui peut affliger et endurcir notre cœur : maladies, péchés, doutes, injustices (cf. Job en 1re lecture), où la voix de Dieu ne cesse de proclamer l’Évangile de la vie : c’est-à-dire l’affirmation qu’il n’est jamais trop tard pour donner un sens évangélique à notre existence, qu’il n’est jamais trop tard pour mettre joyeusement le don de soi au cœur de notre vie.
Alors, chers frères et sœurs, acceptons-nous de faire confiance à la Parole de Dieu qui nous est dite aujourd’hui ? Acceptons-nous de nous mettre nous-mêmes à la suite du Christ et de redire, à l’exemple de l’Apôtre Paul que nous avons entendu en deuxième lecture : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile. »
Libres à l’égard de tous, par la liberté intérieure que Dieu nous offre dans le don de sa grâce, nous pouvons, nous aussi, nous faire les serviteurs de tous, afin d’en gagner au Seigneur le plus grand nombre possible. C’est là tout le sens de notre coresponsabilité au cœur de la mission de l’Église dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui. Coresponsabilité à laquelle nos évêques nous appellent, tous et chacun, selon les spécificités et la réciprocité de nos sacerdoces, baptismal et sacerdotal, de nos charismes, de nos lieux de vie, de nos services, de nos mouvements…
Comme vous l’avez entendu, l’Évangile d’aujourd’hui fait immédiatement suite à celui de dimanche dernier, au cours duquel Jésus manifesta publiquement l’autorité de son enseignement. Mais, aujourd’hui, à travers le récit de la guérison de la belle-mère de Simon, saint Marc veut nous dire autre chose… quelque chose d’essentiel quant à la personne et à la mission de Jésus.
Tout d’abord, c’est un jour de sabbat que Jésus opère cette guérison. Et si, à la suite de ce miracle, on lui amènera d’autres malades, ce ne sera qu’après le coucher du soleil, autrement dit le jour suivant, quand prendra fin le sabbat, selon les usages du calendrier juif. Ce détail n’est pas sans importance. Dans la théologie juive, en effet, le sabbat était, pour l’homme, le Jour du Seigneur, c’est-à-dire le Jour, par excellence, où l’homme, délivré de toute servitude, pouvait alors entièrement, âme et corps, se consacrer au service de Dieu.
En guérissant donc un jour de Sabbat, Jésus manifeste, pour ainsi dire, le sens salvifique de sa venue : délivrer l’homme de l’esclavage du Mal, de l’esclavage de ses péchés, dont la fièvre, selon la mentalité biblique de l’époque, était un symptôme symbolique (cf. Deut., 28, 21 et Lév., 26, 16). À travers le miracle opéré, Jésus accrédite ainsi sa messianité, c’est-à-dire la raison essentielle pour laquelle lui, le Verbe du Père, est sorti de son éternité silencieuse pour proclamer à tous la Bonne Nouvelle du Salut, l’Évangile de Dieu. Jésus est le Messie, celui qui est venu guérir et attendrir le cœur de l’homme que le péché avait blessé et endurci à l’accueil de la Parole de Dieu.
Avez-vous remarqué, par ailleurs, comment se termine le récit de la guérison de la belle-mère de Simon ?
Aussitôt levée, ressuscitée, nous rapporte saint Marc en grec, la belle-mère de Simon se mit à servir Jésus et ses disciples. Là encore, ce détail n’est pas anodin. Pour Marc, il nous invite à lire entre les lignes, à découvrir plus profondément encore, qui est véritablement Jésus. Non pas un marabout quelconque mais la Parole même de Dieu : le Rédempteur de l’homme.
En effet, le Jour du sabbat, je viens de le dire, était un jour consacré au Seigneur. Un jour, par conséquent, au cours duquel il était scrupuleusement interdit de travailler. Si donc l’évangéliste prend soin de nous rapporter qu’aussitôt guérie, la belle-mère de Simon se mit à servir Jésus, alors que nous sommes toujours en plein sabbat, n’est-ce pas pour nous donner à comprendre, qu’à travers l’événement existentiel de sa guérison miraculeuse, de sa « résurrection », de ce contact intime avec la main du Christ, la belle-mère de Simon avait immédiatement discerné, en Jésus, non seulement le Messie, mais plus encore : Dieu lui-même, en personne. Autrement dit, l’Unique, le Seul pour qui il soit permit, LE jour de sabbat, le Seul pour qui il soit permis de se mettre en tenue de service, dans l’action de grâce, le culte et la prière.
C’est là, chers frères et sœurs, une expérience existentielle de foi que chacun d’entre nous a la possibilité de vivre à son tour, à condition d’accepter de nous laisser saisir par le Christ, particulièrement à travers les sacrements de l’Église qui sont, pour ainsi dire, comme des gestes par lesquels Dieu vient à notre rencontre, prendre notre main, soigner nos blessures et ainsi nous révéler que nous avons du prix à ses yeux, que notre existence vaut la peine d’être vécue, particulièrement dans le service de l’amour.
« Tout le monde te cherche », avait chuchoté Simon à l’oreille de Jésus en prière, à l’aurore du jour qui succéda à celui de la guérison de sa belle-mère… Et Jésus lui a répondu : « Allons ailleurs, dans les bourgs voisins. » Quelles curieuses paroles…
À travers la quête d’un sens à donner à son existence, on peut dire, aujourd’hui encore plus qu’hier, que tout le monde cherche Dieu, même les jeunes qui, pourtant, paraissent si éloignés de la question de Dieu. Tout le monde cherche Dieu, mais, hélas ! Tout le monde ne le trouve pas nécessairement. Pourquoi ? Parce qu’il faut, pour cela, accepter, dans la confiance de la foi, d’écouter le Christ dans « l’ailleurs spirituel » où lui-même ne cesse de se rendre pour annoncer l’Évangile, la Parole de Dieu.
Cet « ailleurs spirituel » peut être territorial : une localité voisine de la nôtre où, désormais, l’Évangile doit être annoncé, où l’Eucharistie doit être célébrée. Mais il peut être aussi, et plus encore, à l’intérieur de nous-mêmes, dans ce petit coin intime de l’âme et qu’on appelle la conscience morale.
La conscience morale de l’homme, disons-le ainsi, est comme une « Galilée spirituelle » où la voix de Dieu, en dépit de tout ce qui peut affliger et endurcir notre cœur : maladies, péchés, doutes, injustices (cf. Job en 1re lecture), où la voix de Dieu ne cesse de proclamer l’Évangile de la vie : c’est-à-dire l’affirmation qu’il n’est jamais trop tard pour donner un sens évangélique à notre existence, qu’il n’est jamais trop tard pour mettre joyeusement le don de soi au cœur de notre vie.
Alors, chers frères et sœurs, acceptons-nous de faire confiance à la Parole de Dieu qui nous est dite aujourd’hui ? Acceptons-nous de nous mettre nous-mêmes à la suite du Christ et de redire, à l’exemple de l’Apôtre Paul que nous avons entendu en deuxième lecture : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile. »
Libres à l’égard de tous, par la liberté intérieure que Dieu nous offre dans le don de sa grâce, nous pouvons, nous aussi, nous faire les serviteurs de tous, afin d’en gagner au Seigneur le plus grand nombre possible. C’est là tout le sens de notre coresponsabilité au cœur de la mission de l’Église dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui. Coresponsabilité à laquelle nos évêques nous appellent, tous et chacun, selon les spécificités et la réciprocité de nos sacerdoces, baptismal et sacerdotal, de nos charismes, de nos lieux de vie, de nos services, de nos mouvements…
dimanche 1 février 2009
4e Dimanche per annum - B
Chers frères et sœurs,
Alors qu’avec ce 4e dimanche per annum nous entrons de plain pied dans l’ordinaire du temps de l’Église, du moins dans sa partie située avant le commencement du Carême, l’Évangile de saint Marc que nous venons d’entendre nous renvoie tout au début du ministère public du Christ, à Capharnaüm.
Jésus vient de prendre part à la liturgie synagogale. Après avoir lu un passage des Saintes Écritures, Jésus a pris la parole et commenté le texte sacré. Bref, selon les coutumes liturgiques de l’époque, il vient de prononcer une « homélie », un enseignement, dont le style et le contenu ont suscité l’étonnement de la foule.
Le style, tout d’abord… À la synagogue de Capharnaüm, Jésus a livré un enseignement particulier. Non pas à la manière des scribes… nous précise saint Marc. C’est que les scribes, habituellement, commentaient les textes sacrés en se référant à telle ou telle parole d’un Maître ou, si l’on préfère, à telle ou telle interprétation d’un Docteur de la Loi. Bref, les scribes lisaient l’Écriture dans la lumière de la Tradition rabbinique, de la Tradition qui était légitimement la leur, un peu comme nous-mêmes lisons la Bible dans la lumière de la Tradition apostolique. Or, voilà que Jésus, à travers l’occasion qui lui est donnée de commenter publiquement l’Écriture, se manifeste lui-même comme ayant autorité en la matière, à la manière d’un prophète, d’un grand prophète, comme il n’y en avait jamais eu de plus grand depuis Moïse (cf. 1re lecture). La foule a donc été frappée par cette manière de faire, par cette façon apparemment exceptionnelle qu’avait Jésus de commenter et d’enseigner les prophéties de l’Écriture, comme si les paroles mêmes de Dieu étaient mystérieusement dans son cœur et sur ses lèvres.
Hélas, saint Marc ne nous a pas rapporté le contenu de cet enseignement, ni même le passage biblique auquel il devait se rapporter. Mais la soudaine réaction d’un homme, d’un homme tourmenté par un esprit mauvais, au sein même de l’assemblée liturgique, peut nous aider, en quelque sorte, à reconstituer le puzzle.
Entre autres choses, que dit cet homme ? « Je sais fort bien qui tu es [Jésus de Nazareth] : le Saint, le Saint de Dieu. »
L’enseignement de Jésus, eu égard à la réaction de cet homme, devait donc porter sur le mystère de sa propre identité, un peu comme ce sera le cas, plus tard, à la synagogue de Nazareth, lorsque Jésus commentera les oracles messianiques d’Isaïe en déclarant publiquement : « C’est aujourd’hui que ces paroles s’accomplissent. » Sous-entendu : « Le Messie dont vous attendez la venue, eh bien ! C’est moi… : Jésus de Nazareth. »
Resituée dans cette perspective, l’altercation du possédé envers Jésus devient alors compréhensible. Car reconnaître en Jésus le Rédempteur de l’homme, c’était, du même coup, reconnaître en lui l’avènement et le triomphe du Règne de Dieu sur toutes les puissances des ténèbres, ce qu’aucun démon, précisément, n’aurait pu admettre.
Aussi, bien qu’elles confessassent la sainteté humaine de Jésus, sainteté qui ne pouvait pas passer inaperçue parmi les hommes et les mauvais esprits, les paroles du possédé semblaient contester, en revanche, comme une chose impossible, comme une chose impensable, l’enseignement que Jésus délivrait aux foules quant au mystère de sa propre personne et de sa venue messianique.
À cela, rien de bien surprenant... Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes veulent bien admettre l’existence et la sainteté historiques de Jésus de Nazareth (Jésus, le Gandhi de l’époque) sans pour autant franchir le seuil de la foi et reconnaître en lui le Fils unique de Dieu, le Rédempteur de l’homme (Cf. Ernest Renan : « Jésus, cet HOMME incomparable »).
Mais revenons à Capharnaüm… En condamnant au silence les paroles du possédé et en expulsant de lui l’esprit mauvais qui le tourmentait, Jésus, par ce miracle, révèle non seulement l’efficacité divine de sa Parole mais il confirme aussi, de manière frappante, nous précise le récit, il confirme aussi la vérité et la signification même de sa venue parmi les siens : Délivrer l’homme du Mal, du Mal et des maux qui le tourmentent et qui l’asservissent.
Mais, au-delà du miracle et de son côté extraordinaire, retenons, pour nous aujourd’hui, que c’est en commentant l’Écriture et en la mettant concrètement en pratique, que Jésus a commencé à se manifester publiquement comme Dieu et Sauveur, autrement dit qu’il a commencé son ministère d’évangélisation.
Quel exemple pour nous ! Pour nous qui avons la possibilité de lire la Bible en ÉGLISE, particulièrement au cours de l’Eucharistie, pour nous qui avons reçu la mission, en vertu de notre baptême, d’annoncer l’Évangile à toutes les nations. C’est donc par là qu’il faut commencer, par une lecture et une pratique assidues des Écritures qui nous enseignent combien Dieu nous aime ; combien il attend, dans la fidélité de son Alliance avec nous, une réponse personnelle et concrète de notre part.
C’est ce que, précisément, à travers l’épître de saint Paul, l’Écriture nous enseigne aujourd’hui : rester attaché au Seigneur, sans partage. Alors, comment accueillons-nous cette Parole de Dieu aujourd’hui ? À quelle conversion personnelle nous invite-t-elle intérieurement ? Quel esprit mauvais, ou plutôt quel mauvais esprit, en nous, dans nos lieux de travail ou dans nos familles, est-elle capable de réduire au silence ? De quels tourments ou souffrances est-elle capable de nous délivrer ou de nous guérir, définitivement ?
Que l’Esprit Saint nous éclaire en toutes ces questions tandis que le sacrement de l’Eucharistie que nous allons recevoir va nourrir en nous la sainteté de notre vie spirituelle.
AMEN.
Alors qu’avec ce 4e dimanche per annum nous entrons de plain pied dans l’ordinaire du temps de l’Église, du moins dans sa partie située avant le commencement du Carême, l’Évangile de saint Marc que nous venons d’entendre nous renvoie tout au début du ministère public du Christ, à Capharnaüm.
Jésus vient de prendre part à la liturgie synagogale. Après avoir lu un passage des Saintes Écritures, Jésus a pris la parole et commenté le texte sacré. Bref, selon les coutumes liturgiques de l’époque, il vient de prononcer une « homélie », un enseignement, dont le style et le contenu ont suscité l’étonnement de la foule.
Le style, tout d’abord… À la synagogue de Capharnaüm, Jésus a livré un enseignement particulier. Non pas à la manière des scribes… nous précise saint Marc. C’est que les scribes, habituellement, commentaient les textes sacrés en se référant à telle ou telle parole d’un Maître ou, si l’on préfère, à telle ou telle interprétation d’un Docteur de la Loi. Bref, les scribes lisaient l’Écriture dans la lumière de la Tradition rabbinique, de la Tradition qui était légitimement la leur, un peu comme nous-mêmes lisons la Bible dans la lumière de la Tradition apostolique. Or, voilà que Jésus, à travers l’occasion qui lui est donnée de commenter publiquement l’Écriture, se manifeste lui-même comme ayant autorité en la matière, à la manière d’un prophète, d’un grand prophète, comme il n’y en avait jamais eu de plus grand depuis Moïse (cf. 1re lecture). La foule a donc été frappée par cette manière de faire, par cette façon apparemment exceptionnelle qu’avait Jésus de commenter et d’enseigner les prophéties de l’Écriture, comme si les paroles mêmes de Dieu étaient mystérieusement dans son cœur et sur ses lèvres.
Hélas, saint Marc ne nous a pas rapporté le contenu de cet enseignement, ni même le passage biblique auquel il devait se rapporter. Mais la soudaine réaction d’un homme, d’un homme tourmenté par un esprit mauvais, au sein même de l’assemblée liturgique, peut nous aider, en quelque sorte, à reconstituer le puzzle.
Entre autres choses, que dit cet homme ? « Je sais fort bien qui tu es [Jésus de Nazareth] : le Saint, le Saint de Dieu. »
L’enseignement de Jésus, eu égard à la réaction de cet homme, devait donc porter sur le mystère de sa propre identité, un peu comme ce sera le cas, plus tard, à la synagogue de Nazareth, lorsque Jésus commentera les oracles messianiques d’Isaïe en déclarant publiquement : « C’est aujourd’hui que ces paroles s’accomplissent. » Sous-entendu : « Le Messie dont vous attendez la venue, eh bien ! C’est moi… : Jésus de Nazareth. »
Resituée dans cette perspective, l’altercation du possédé envers Jésus devient alors compréhensible. Car reconnaître en Jésus le Rédempteur de l’homme, c’était, du même coup, reconnaître en lui l’avènement et le triomphe du Règne de Dieu sur toutes les puissances des ténèbres, ce qu’aucun démon, précisément, n’aurait pu admettre.
Aussi, bien qu’elles confessassent la sainteté humaine de Jésus, sainteté qui ne pouvait pas passer inaperçue parmi les hommes et les mauvais esprits, les paroles du possédé semblaient contester, en revanche, comme une chose impossible, comme une chose impensable, l’enseignement que Jésus délivrait aux foules quant au mystère de sa propre personne et de sa venue messianique.
À cela, rien de bien surprenant... Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes veulent bien admettre l’existence et la sainteté historiques de Jésus de Nazareth (Jésus, le Gandhi de l’époque) sans pour autant franchir le seuil de la foi et reconnaître en lui le Fils unique de Dieu, le Rédempteur de l’homme (Cf. Ernest Renan : « Jésus, cet HOMME incomparable »).
Mais revenons à Capharnaüm… En condamnant au silence les paroles du possédé et en expulsant de lui l’esprit mauvais qui le tourmentait, Jésus, par ce miracle, révèle non seulement l’efficacité divine de sa Parole mais il confirme aussi, de manière frappante, nous précise le récit, il confirme aussi la vérité et la signification même de sa venue parmi les siens : Délivrer l’homme du Mal, du Mal et des maux qui le tourmentent et qui l’asservissent.
Mais, au-delà du miracle et de son côté extraordinaire, retenons, pour nous aujourd’hui, que c’est en commentant l’Écriture et en la mettant concrètement en pratique, que Jésus a commencé à se manifester publiquement comme Dieu et Sauveur, autrement dit qu’il a commencé son ministère d’évangélisation.
Quel exemple pour nous ! Pour nous qui avons la possibilité de lire la Bible en ÉGLISE, particulièrement au cours de l’Eucharistie, pour nous qui avons reçu la mission, en vertu de notre baptême, d’annoncer l’Évangile à toutes les nations. C’est donc par là qu’il faut commencer, par une lecture et une pratique assidues des Écritures qui nous enseignent combien Dieu nous aime ; combien il attend, dans la fidélité de son Alliance avec nous, une réponse personnelle et concrète de notre part.
C’est ce que, précisément, à travers l’épître de saint Paul, l’Écriture nous enseigne aujourd’hui : rester attaché au Seigneur, sans partage. Alors, comment accueillons-nous cette Parole de Dieu aujourd’hui ? À quelle conversion personnelle nous invite-t-elle intérieurement ? Quel esprit mauvais, ou plutôt quel mauvais esprit, en nous, dans nos lieux de travail ou dans nos familles, est-elle capable de réduire au silence ? De quels tourments ou souffrances est-elle capable de nous délivrer ou de nous guérir, définitivement ?
Que l’Esprit Saint nous éclaire en toutes ces questions tandis que le sacrement de l’Eucharistie que nous allons recevoir va nourrir en nous la sainteté de notre vie spirituelle.
AMEN.
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