Chers frères et soeurs,
Nous fêtons, aujourd’hui, le baptême du Christ et nous pouvons, légitimement, nous interroger sur le sens de cet événement. Pourquoi, le Christ, lui qui est le Saint de Dieu par excellence, a-t-il voulu recevoir le baptême que Jean proposait aux foules, autrement dit un rite pénitentiel ?
Étant sans péché, Jésus n’avait nul besoin, contrairement aux habitants de Jérusalem ou d’ailleurs, d’exprimer ainsi, auprès du Baptiste, un quelconque signe de repentir. Cherchons donc à comprendre…
En demandant un baptême de conversion, Jésus accepte de se laisser ainsi compter parmi les pécheurs. Par ce geste, il manifeste donc l’objet de sa mission, le pourquoi de sa venue en ce monde : faire solidairement corps avec les hommes afin de s’interposer entre eux et Dieu pour obtenir, au nom de sa sainteté à lui, la rémission de leurs péchés.
Ainsi, en acceptant de se laisser compter parmi les pécheurs, ce qui suscite, précisément, l’étonnement du baptiste, du moins dans la version que nous en a laissée l’Évangile de Matthieu, Jésus manifeste également quelque chose de son identité : il est celui qui accomplit l’oracle d’Isaïe qui, au sujet d’un mystérieux Serviteur, affirmait : « Avec les pécheurs, il s’est laissé recenser. » (Cf. Is., 53, 12.)
Le baptême de Jésus est donc un événement prophétique destiné à ouvrir les yeux et les oreilles de notre foi sur le mystère de sa filiation divine, attestée, précisément, à travers la voix du Père et la descente de l’Esprit-Saint.
Mais son baptême est aussi un geste qui manifeste, publiquement, aux yeux de tous, que Jésus est bien le Messie, le Serviteur souffrant, le Rédempteur de l’homme dont les Écritures avaient prophétisé la venue. Il est le Nouvel Adam, celui qui ouvre les cieux que le premier Adam avait fermés.
Sans vouloir particulièrement faire un jeu de mots, je dirai qu’en demandant le baptême de Jean, Jésus nous manifeste, en quelque sorte, qu’il se mouillera lui-même jusqu’au cou pour nous sauver.
Sommes-nous suffisamment conscients de cela ? Sommes-nous nous-mêmes prêts, en vertu de notre propre baptême, en vertu de notre propre filiation divine, à nous mouiller nous aussi pour ceux que nous aimons ?
AMEN.
mardi 13 janvier 2009
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